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Take a look at me now
'cos there's just an empty space

Voilà près de deux jours que la ville de Santa Fe était devenu ton pied à terre, une habitude qui prendrait bientôt son envol lorsque de votre prochain arrêt. Depuis un peu plus d’une semaine, le voyage ne comptait plus deux passagers mais bien trois depuis que Clary vous avez rejoint toi et ta fidèle boule de poils. Encore encré dans le rythme de l’euphorie de votre engagement, tu retombais doucement mais certainement sur l’aspect sobre de l’existence mais encore une fois cette situation en t’étais pas désagréable ou encore insurmontable. Bien au contraire, tu retrouvais au contact de la brunette un aspect de toi-même comme si elle demeurait le prolongement de ton identité propre. A cette pensée tu esquisses un sourire amusé tout en passant une main sur ta tignasse en bataille encore quelque peu humide de la douche que tu avais prise il y a moins d’une heure. Marchant d’un pas tranquille sans pour autant négliger ton pas en direction du l’hôtel ou vous aviez passé la nuit, tu te repasses en mémoire la conversation que tu avais eu avec ta mère. Cette dernière t’avait alors expliquait d’un ton emplit de culpabilité et d’inquiétude ce qui avait amené ta petite sœur à quitter le domicile familial. Elle avait une dizaine d’années de moins mais avait eu le courage de faire à leurs parents en affirmant son point de vue. Cependant, elle restait avant tout ta cadette et les inquiétudes demeuraient toujours les mêmes. Deux cafés à la main, tu ouvres la porte de la chambre de l’hôtel que vous occupiez depuis la veille. Un sourire espiègle t’échappe en remarquant que depuis ton départ, Clary n’avait pas changé de position en dormant. La tête enfouie dans l’oreiller, les doux traits de son visage étaient apaisés et détendus rien à voir avec la jeune femme en colère et déterminée qui avait tenu un discours acerbe à ses parents. Depuis l’annonce de son adoption, la jolie brunette avait quelque peu changé et était bien obstiné à retrouver l’origine de sa véritable naissance qui dès lors était devenu la quête principale de ton voyage sur les routes. « Non ce n’est pas pour toi mon vieux. ». Dis-tu d’un air moqueur au labrador qui couchait au pied du lit te lance un regard de merlan frit. Le son de ta voix semblait avait perturbé le sommeil de Clary qui papillonna ses prunelles brunes avant de les poser sur toi, un sourire mielleusement tentant sur les lèvres. Tu déposes les cafés sur la table de nuit avant de t’asseoir au bord du lit, lui caressant doucement la joue. « On dirait bien que tu es réveillé, jouer les marmottes te fera de beaux yeux à Pâques. ». Tu secoues la tête avant de déposer un baiser sur son front. Ces derniers temps, ta compagne t’apparaissait sous un nouveau jour comme si elle présentait une nouvelle facette de sa personnalité ou tout simplement de sa manière d’être. Elle semblait plus fatiguée, certainement un facteur de longues heures sur la route. Tu avais vécu cette période de fatigue également lors des premières semaines après ton départ, mais tu doutais que cela ait un quelconque rapport avec ces similitudes. Clary avait de loin comme de très près éprouvé par les nouvelles qui ont de quoi changés la vie d’un être humain. Apprendre que l’on n’était pas réellement celui qu’on devrait être, les mensonges ayant rythmé son existence. Même si les parents de la jeune femme ne te portaient pas dans leurs cœurs, une part de toi ne pouvait s’empêcher de croire qu’ils pensaient avoir agi pour le bien de leur fille unique et adoptive. Tu avais essuyé un bon paquet d’erreur depuis ton adolescence, un partie de ton antérieur où le mot connerie revenait en refrain permanent. « J’ai ramené du café si jamais tu en veux. ». Poursuis-tu en désignant d’un signe de tête les deux cafés posés sur la table de nuit juste à côté. « Je vois que tu as l’air fatiguée mais on devrait peut être chercher davantage de renseignements sur ta famille biologique, hm ? ». Sans la quitter du regard, tu l’observes amusément avant de t’accouder sur le lit en attendant que la belle s’éveille.

La caféine où la dose quotidienne de tous les fidèles américains. Tu ne fus donc pas surpris lorsque Clary pris l’initiative d’en boire quelques gorgés avant de te faire part qu’elle était de la partie pour effectuer davantage de recherches sur ses parents biologiques. Cette annonce l’avait perturbé bien plus que tu ne l’aurais pensé, mais quand bien même tu pouvais qu’imaginer son ressenti, tu partageais avec elle une chose : une partie vide. Lorsque ton frère ainé était décédé en mer, tu n’as jamais plus été réellement le même. Sa perte avait emporté avec lui une part de ton être. C’était simple à dire, simple à constater mais presque impossible à reprendre le pas vers une existence qui serait dépeuplé d’une personne – en particulier – qui vous est chère. Tu ne pensais pas une seule seconde que ta vie prendrait un détour aussi corsé et étonnant lorsque tu t’étais arrêté à Chicago. Cette ville avait été un point de chute car c’était une occasion comme une autre de voir des amis, mais contre toute attente tu avais fait la rencontre qui avait en quelque sorte bouleversé tes plans de voyages. Tu avais quitté ta ville d’origine, donner des indications et des directives à ton associé, pris de la distance avec cette vie qui était la tienne en n’emportant qu’avec toi ton fidèle compagnon depuis quatre années, ton équipement photographique et un sac de fringues. Tout cela pour prendre le large, faire le point au travers de sensations fortes et de découvertes. Une année de route c’était écoulé, douze mois où les gens n’étaient que de simples paroliers de salutations, trois cent soixante-cinq jours avant de tomber sur celle pour qui tu avais bafoué ton idée première : celle de l’engagement. Tu étais de ceux qui tenaient absolument à leur liberté, ceux qui ne jurait autrefois jusqu’à ne dire jamais quand bien même ce n’était qu’une illusion passagère. Clary n’était pas qu’une demoiselle, elle avait un brin de ressemblance avec toi, comme si une connexion vous aviez attirés comme des aimants. Une amitié améliorée, deux semaines de partages avant que l’annonce des mauvaises nouvelles perturbantes ne lui tombent dessus. Les traits de son visage quelque peu tiré par la fatigue ne sont que de la poésie. Tu te surprends à être de plus en plus attaché à ce petit bout de femme rebelle et farouche. « Il est possible que je ne te laisse pas assez de temps. ». Lui dis-tu d’un ton taquin avant de lui voler un baiser furtif. Contrairement à toi, Clary n’a pas eu une famille encore uni ou les liens ne sont basés que sur la confiance et l’évidence même des choses. Votre fratrie de trois enfants a toujours été plus ou moins soudés comme gravé dans de la roche. Et la soutenir était pour toi important. Depuis votre départ, tu semblais être le seul à en parler, à croire que Clary avait les idées bien ailleurs. Cette pensé s’éloigne au loin lorsqu’elle t’interroge sur ta frangine. « Non pas depuis deux jours, mais mes parents ont été trop loin avec elle cette fois. ». Le dernier appel que tu avais eu de Lexie remontait à deux jours mais tu lui avais dit de t’attendre chez une amie dans la région texane. Elle avait beau avoir un peu plus de dix-huit années, elle n’en demeurait pas moins encore bien jeune et pas encore majeure. Tu te souciais d’elle comme un frère le ferait mais cela était certainement dû à votre lien de complicité fraternelle. Tu reportes ton regard sur les pupilles de celle qui savait captiver ton intention même lorsque ton esprit était colérique. Vous étiez les mêmes dans le fond, des tempéraments de feu qui auraient pu entrer en fusion l’un avec l’autre mais au contraire vous étiez parvenus à vous comprendre, à vous apprivoiser. Entre temps, la belle c’était levé en direction de la salle de bain, une expression joviale et espiègle accroché à son visage angélique. Tu ne peux réprimer un rire narquois en levant les yeux au ciel. Toujours accoudé sur ton avant-bras gauche tu la regardes de haut en bas en te disant intérieurement qu’un mariage avec Clary était peut être une décision pris un peu à la hâte, cependant tu ne doutais aucunement de ton choix. « Je vais ça oui, un mariage en grande pompe dans les jardins du Central Park, dis-moi une chose tu veux le thème ? ». Un rictus moqueur se dessine sur tes lèvres. Seulement tu ne pouvais t’empêcher de t’interroger sur les véritables désirs personnels de Clary. Tu la connaissais assez bien pour savoir qu’elle n’était pas particulièrement très fleur bleue, mais tu aurais aimé connaitre ce qu’elle voulait au fond. Tu secoues la tête alors que la porte se referme sur une Clary apparemment amusée et bien portante de bon matin. Après tout peut être que ton inquiétude en vue de sa fatigue était infondée.

Clary avait beau t’assurer qu’elle était certaine que ta sœur allait bien, il n’en demeurait pas moins que tes inquiétudes étaient bien là. Lexie n’est pas du genre à partir à l’aveuglette ou sur un simple coup de tête et votre dernière conversation au téléphone témoignait de l’idée première que tu avais eu à l’esprit lorsque tu avais appris son départ. Lexie était celle qui rassemblait le peu d’esprit familial encore vivace mais désormais c’était vous deux contre le reste du monde. Tu avais toujours fait en sorte que cette petite sœur qui était la tienne soit hors course de ce que tu as pu vivre par le passé comme par le présent. Bien que en toute honnêteté cette partie de ta vie tu la désires plus que tout autre chose et cela tu le devais à la présence de Clary à tes cotés. Cette dernière déposa un doux baiser sur tes lèvres avant de se lever en direction de la salle de bain. Tu lui avais alors demandé quel thème elle désirait aborder si jamais vous optiez pour un mariage en grande pompe bien que tu ne sois guère friand de ce genre d’évènement. Cependant, tu tenais tellement à elle que ses envies demeuraient à la limite des ordres – attention à ne pas non plus sous-estimer ton comportement on ne peut plus bougon à souhait – comme quoi l’amour est un véritable ennemi contre l’homme quelques fois. « Le sosie d’Elvis laisse un peu à désirer de nos jours tu sais, mais un mariage dans la ville des sept péchés capitaux voilà qui peut être tentant. ». Lui dis-tu d’une manière ironiquement joueuse tout en la gratifiant d’un clin d’œil. Apparemment tu t’en doutais un peu, la demoiselle n’aimait guère les grandes festivités tant lieux tu partageais son avis. La porte se referme alors que ton rire moqueur s’élève dans cette pièce qui a certaine dû accueillir des centaines de personnes depuis l’ouverture de ce motel quelque peu modeste. Pour autant ce détail n’est pas ce qui semble le plus encré dans tes pensées. Tu te laisses retomber sur le dos en soupirant encore légèrement sous l’effet de la fatigue, la nuit semble ne pas avoir porté de conseils très fructueux. Passant une main sur tes yeux, tu te laisses plus ou moins happer par le flot du sommeil qui manque à te submerger. Seulement le flot de minutes dégringole rapidement et la porte de la salle de bain s’ouvre de nouveau sur une perle rare qui est pourtant bien la tienne. Tu t’accoudes sur tes avant-bras et tu ne te gênes pas pour la toiser d’une œillade imposante et silencieuse à la fois. Sa longue chevelure quelque peu humide, son regard taquin, elle s’avance lentement envers toi en te questionnant d’une façon qui lui est bien personnelle. Depuis votre rencontre jusqu’à aujourd’hui le jeu de la séduction et encore présente pour ne pas dire reine. Cette flamme ne s’est jamais fragilité mais elle ne cesse de grandir. « Voilà une question dont on se passerait volontiers de répondre tellement elle est … futile. ». Ton timbre de voix est calme mais toujours aussi narquois. Une caractéristique de ta personnalité qu’on ne refera jamais chez toi apparemment. La serviette qu’elle tenait en main rejoint le sol, vos prunelles s’accrochent l’une à l’autre jusqu’à ce qu’elle se retrouve juste au-dessus de toi. Clary était de ces personnes qui savaient ce qu’ils voulaient et détourner l’intention – surtout avec toi – lui paraissait un jeu d’enfant. Tu aimais cela chez elle, cette façon qu’elle avait de toujours prendre le dessus ou la manière dont elle s’engageait avec toi. Glissant tes mains le long de son corps svelte, vous échangez un baiser beaucoup plus passionné et vivace que le premier. Ta main gauche caresse sa joue, tu déposes un léger baiser dans un son cou, un moyen simple pour lui détourner son intention et vous voilà en position inversée. Désormais c’est toi qui te retrouve au-dessus. Ta bouche se rapproche de son oreille alors que tu lui murmures. « J’aime la perspective de passer toute une journée au lit, surtout si c’est avec toi. Cependant … Je pense que c’est un moyen très alléchant pour te défiler. ». Souffles-tu en un soupire avant de reporter ton regard azuréen dans le blanc de ses yeux. Tu la connais plutôt bien maintenant et tu tiens absolument à savoir ce qui la dérange ou encore ce qu’elle peut te cacher de manière bien soudaine. « Tu vas me dire ce qui cloche ma belle ? ». Depuis qu’elle entrait dans ta vie, Clary avait un peu tout chamboulée dans ta tête et dans ta vision de la vie. Tout ce qui la touchait te touchait également.

Si pendant des années et des années tu ne t’étais guère approché du chemin de l’engagement c’était pour un simple : celle d’être soumis à l’attachement envers une autre personne. Tu avais déjà beaucoup perdu par le passé – la disparition de ton frère en autre – et tu ne voulais guère réitérer la chose en te lançant vers cette voie tortueuse et peu louable. En parfait célibataire tu vivais ton existence selon ta propre philosophie, sans aucunes limites, aucunes restrictions. Cependant loin d’aller beaucoup trop vite, c’est surtout sa rencontre avec la jeune femme qui avait quelque peu tout basculé dans sa vision des choses. Clary était sa similitude surtout au niveau du caractère et c’était sans le moindre doute cet accord caractéristique qui avait permis cette entente si complice et intime à la fois. Un jeu de séduction vous conduisant sans réellement le savoir à un engagement sur lequel tu ne voulais guère revenir. Elle tenait entre ses mains une partie de tes sentiments mais aussi de tes pensées. Tu ne te confiais jamais à autrui, te suffisant à toi-même du moins jusqu’à ce que sa présence se fasse permanente au point que te passer d’elle serait plus compliqué que prévu. Souvent te demande par qu’elle sensation étrange, une fille pareille peut supporter l’homme que tu es. Ce jeune homme dont les vestiges antérieurs sont peu favoris pour une famille ou encore une union pour un avenir qui vous parait à tous les deux certainement incertain. Préférant chasser cette idée de ton esprit, tu reportes ton intention sur ce visage diablement attirant et si envoutant à la fois. Sa main posée sur ta nuque, elle s’accapare de nouveau tes lèvres et tu ne te fais guère prier sachant pertinemment qu’elle esquive ta toute première remarque. Cette attitude ne lui était pas coutumière, ce qui t’avais plus ou moins parut suspect. Pour autant, tu n’étais pas du genre à lâcher l’affaire surtout quand tes doutes étaient sur le point de se confirmer. Comme éviter de nouveau le sujet, elle jura sur tes dernières paroles, juste avant de se lever pour aller s’habiller dans la salle de bain. Secouant la tête d’un mouvement nonchalant mais sérieux à la fois, tu t’assois au bord du lit, les mains posées sur tes genoux. Quelques minutes plus tard, c’est sur sa magnifique chevelure brune que Clary s’acharna à dompter, pour autant le silence qui s’installa entre vous en devenez presque suffoquant. Elle finit néanmoins par le rompre, avant de t’expliquer ce qui la tracassait d’une voix qui c’était voulu plus calme et douce. C’est vrai, elle avait raison sur un point te concernant : tu étais tellement investi dans la recherche de sa famille que tu en avais occulté les sentiments à l’égard de celle qui désormais comptait énormément pour toi. Tu désirais tellement qu’elle retrouve les siens, que tu avais oublié l’essentiel. Ta main glisse doucement sur sa nuque, caressant au passage sa peau chaude et lisse. « Je suis désolé bébé … Je me suis un peu trop emporté et j’en ai oublié la première concerné. ». Lui murmures-tu intimement en déposant un baiser dans son cou. Essayer de ranimer son sourire devint alors la première chose qui demeurait le plus important mais aussi un moyen de passer du bon temps avec elle. Du temps tu avais à en revendre et sachant que ta sœur ne se montrerait pas avant un petit moment, l’instant propice était de rigueur. Entrelaçant tes doigts aux siens, tu poses sur elle des yeux séducteurs. « Bien, alors je te propose une journée rien qu’à nous deux, hm ? ». L’espace d’un instant, tu laissas cette interrogation en suspend avant de tourner son menton vers toi à l’aide de ton autre main avec tendresse. « N’hésite pas à me faire part de ce qui te tracasse Clary, si je peux t’aider je le ferai. ».